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La fragilité des entreprises de taille intermédiaire (ETI) françaises

Par 26 décembre 2014Aucun commentaire4 minutes de lecture
fragilité entreprise||

Les ETI souffrent d’une situation fiscale défavorable. Elles ne bénéficient ni des avantages des exonérations fiscales des TPE et PME, ni de ceux des grandes entreprises qui profitent de capacités d’optimisation fiscales.

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pression fiscale entreprises

Dans un pays où les PME et à fortiori les ETI sont rares si nous comparons avec l’Allemagne, le Royaume Uni ou encore l’Espagne, il conviendrait de donner un coup de pouce à des sociétés qui ne bénéficient pas des avantages des grandes entreprises, alors même que leur développement le nécessite.

Cet article reprend des éléments chiffrés et graphiques de la Direction de la recherche économique de la COFACE :  http://www.coface.fr/Actualites-Publications/Publications/Les-ETI-francaises-pourquoi-sont-elles-si-fragiles

La défaillance des entreprises

Panorama hiver 2012/2013 : 

Le coût financier des défaillances augmente de 11% en 2012 et celui des pertes d’emplois associées de 8,5%.

Parallèlement, les défaillances ont faiblement augmenté (+1,1%). Mais leur coût associé a crû sensiblement (+11%) et leur impact sur l’emploi est significatif. Le seuil des 200 000 emplois touchés par les défaillances a été dépassé (+8,5% par rapport à 2011) et les ETI sont davantage impactées. Elles se situent surtout dans le secteur des services avec, par exemple, Néo Security et AMAPA (aides aux personnes âgées) qui employaient respectivement 5 300 et 2 300 personnes. Le secteur des transports a lui aussi été touché, avec notamment Mory Team (3 677 salariés) et Sernam Services (1 608 salariés).

Tendance préoccupante et qui devrait se poursuivre en 2013 :

  • Secteurs risqués : construction, service, distribution, automobile et transport,
  • Secteurs en détérioration : agroalimentaire, électronique et informatique, chimie,
  • Secteurs épargnés : textile, matières premières.

Coup d’œil sur l’état des ETI 

3 ETI sur 4 quatre ont moins de 629 salariés et la moyenne se situe à 656. Par ailleurs, 50% d’entre elles ont un CA de moins de 93M€. Si par leur taille, les ETI semblent avoir le profil de grandes PME, leur endettement financier net se rapproche davantage de celui des grandes entreprises (69% vs 79%) mais avec un accès à l’endettement plus restreint et plus couteux.

L’évolution de la rentabilité économique est également décorélée de celles des PME et des Grandes Entreprises :

rentabilite economique eti

Les grands groupes paient leurs fournisseurs en 64 jours et se font payer par leurs clients en 35 jours. En revanche, les PME et les ETI ont des comportements similaires vis-à-vis de leurs fournisseurs (respectivement 56 et 52 jours), alors qu’elles se font payer en 48 et 46 respectivement.

Les raisons de cette fragilité

  • Agroalimentaire : contraction des exportations vers certains pays du pourtour méditerranéen et de la concurrence de nouveaux acteurs provenant des pays émergents (Brésil) ;
  • Services : est affecté par les efforts de rationalisation du secteur privé, ainsi que par la maîtrise de la dépense des administrations publiques ;
  • Transports : subissent la concurrence de ceux d’Europe de l’Est, ainsi que l’impact d’une activité économique morose ;
  • Distribution : les mutations dans les modes de consommation de biens culturels et multimédias évoluent avec la forte croissance de l’e-commerce avec un impact considérable sur les distributeurs spécialisés.

A découvrir dans un précédent article, plus globalement l’accès au crédit est aussi différent selon la taille de l’entreprise et influence leur solidité.

Jimmy LM

J'interviens dans la rubrique "Etudes et Carrière" de CultureBanque. Etudes et expériences professionnelles en finance

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