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Un nouveau PEA pour faire revenir les particuliers en bourse en 2014

Par 28 août 2013Aucun commentaire4 minutes de lecture

Parmi les véhicules de placement existant, le PEA est souvent mis de côté par les investisseurs. Pourtant, à l’heure de la reprise des marchés actions européens, il recèle des avantages non négligeables pour les particuliers, c’est une bonne alternative aux livrets d’épargne. Jonathan Herscovici (@Jhersco), expert finance de marché et co-fondateur d’Anatec nous donne plus d’explications.

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CultureBanque : Pourquoi investir aujourd’hui dans un PEA ?

Jonathan Herscovici : Le Plan d’Epargne en Actions est un véhicule de placement permettant à un particulier de diversifier son patrimoine en investissant en actions françaises et européennes ou dans des FCP/SICAV voire des ETFs…

Comme l’assurance-vie, le PEA est une enveloppe défiscalisante. Il présente un gros avantage pour les investisseurs: les montants placés sont défiscalisés, hors prélèvements sociaux, au bout de 5 ans (contrairement à 8 ans pour l’assurance-vie).

Pierre Moscovici a d’ailleurs annoncé avoir inscrit des dispositions en faveur du PEA dans le projet de loi de finance 2014.

Quelle est l’ambition du gouvernement avec ce PEA ?

Jonathan Herscovici : Souhaitant relancer la croissance, le gouvernement veut encourager les particuliers à financer directement l’économie en investissant en actions dans les entreprises françaises. Bercy a pour cela décidé de promouvoir le PEA au travers notamment de deux mesures phares :

  • le rehaussement du plafond d’investissement du PEA classique à 150 000€ (132 000 actuellement),
  • la création d’un « PEA-PME » donnant la possibilité d’investir dans des entreprises non-cotées de petites tailles à hauteur 75 000€ supplémentaires.

Finalement, l’enveloppe globale passe de 132 000 à 225 000 €.

Mais investir en actions, n’est-ce pas trop risqué ?

Jonathan Herscovici : Les actions sont effectivement considérées comme étant une classe d’actifs risquée mais il est aussi prouvé qu’elle est la plus rentable sur le long terme. Pour cette raison, il est communément accepté que les actions doivent représenter 20 à 30% d’un portefeuille équilibré. Mais ce montant peut varier en fonction du profil de l’investisseur : par exemple un salarié proche de la retraite préférera sans doute réduire son exposition à des classes d’actifs risquées.

Et qu’en est-il des actions européennes ?

Jonathan Herscovici : Les actions européennes ont énormément souffert de la crise des dettes souveraines ces derniers mois. Mais depuis le début de l’année, les investisseurs ont retrouvé la confiance sur de la zone Euro grâce notamment à une croissance à nouveau positive (+0.3% au 2eme trimestre 2013).

En outre, le retour des flux en provenance des marchés émergents joue en la faveur de la surperformance des marchés actions des pays développés. Le CAC40, en France, et le DAX, en Allemagne, ont tous les deux progréssé d’environ 10% depuis le début de l’année.

Tous les voyants semblent être au vert,

Comment expliquez-vous le désamour des français pour ce véhicule ?

Jonathan Herscovici : Si l’on compare la culture financière des français à celle de nos voisins, on constate que nos compatriotes subissent un retard en matière de connaissance de l’univers financier et des outils qui sont à leur disposition. De plus la crise financière a fortement accru la défiance des particuliers envers leurs banques. En effet, Il existe un peu plus de 5 millions de PEA ouverts dans les banques françaises qui représentaient fin 2012, 80 milliards d’euros d’encours, contre 120 milliards d’euros en 2007 avant la crise. Pour résumer, il faut redonner aux investisseurs l’envie de revenir sur les actions en les guidant et en les formant de manière impartiale.

Et c’est cela que vous proposez chez Anatec ?

Jonathan Herscovici : Chez Anatec nous développons une solution en ligne qui permet l’automatisation du conseil en investissement financier dans le cadre d’une gestion de portefeuille personnalisée. En deux mots, nous offrons aux particuliers les services d’une banque privée à moindre coût directement sur Internet. Mais il faudra attendre début 2014, pour que les particuliers détenteurs d’un PEA ou un compte-titres chez l’un de nos partenaires bancaires en ligne puisse recourir à notre solution.

CultureBanque : Merci Jonathan et bonne chance !

David Audran

Responsable du blog CultureBanque. Expérience professionnelle en banque de détail, finance d'entreprise et analyse financière.

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