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Crowdfunding: Les liens qui unissent Micro-crédit et Financement Participatif

Par 17 avril 20133 commentaires4 minutes de lecture

Le micro-crédit comme investissement « social »

Nombreux sont ceux qui ont entendu parler de microcrédit comme d’une opportunité d’investissement qui permet de donner du sens à son épargne et à ses investissements. Popularisé par l’histoire de la Grameen Bank et la communication de son fondateur, Mohammad Yunus (prix nobel de la paix en 2006), il permet de prêter des sommes d’argent limitées à des personnes qui normalement n’ont pas accès aux prêts bancaires classiques.

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La satisfaction de contribuer de manière sociale au projet d’un entrepreneur (souvent d’un pays du tiers-monde) étant une dimension clé du rendement attendu sur ce type d’investissements. Lorsque le microcrédit s’effectue par le biais d’une plateforme internet, il est fréquent de voir des informations personnelles à dimension sociale qui interviennent de le choix de l’investissement / du financement.

Le micro-crédit : pas uniquement pour investir dans le tiers-monde…

Des plateformes internet permettent aux occidentaux de prêter de l’argent à des porteurs de projets dans les pays en développement – et avec un succès démontré -. S’appuyant sur le microcrédit, des plateformes d’intermédiation comme Kiva.org ou Babyloan.org en France permettent maintenant depuis quelques années aux occidentaux de prêter de l’argent à des porteurs de projet dans les pays en développement. Ce modèle, qui n’est certes pas sans détracteurs a néanmoins pu démontrer son efficacité et permet, comme le vante le slogan du site américain, de « changer des vies ». La possibilité de financer des projets d’activité économique de petite taille dans un dynamique « Nord-Sud », pose bien entendu la question du financement de proximité, au sein de nos propres communautés et selon un mécanisme similaire «  Nord-Nord ». Les projets d’entreprise ne requièrent pas forcément plus de capital en France qu’ailleurs, et la capacité des internautes-investisseurs à se fédérer sur internet ayant fait leur preuves avec le micro-crédit dans le tiers-monde, un nouveau type de micro-crédit de proximité est en train d’émerger : le Crowdfunding, en Anglais, ou la Finance Participative, en Français.

[quote align= »center »]C’est une nouvelle dimension sociale et participative qui s’offre maintenant aux investisseurs[/quote]

Les similitudes entre micro-crédit et finance participative

Cette dimension participative se retrouve donc bien également plus près de chez nous, dans des projets basés en Europe et même en France, dans lesquels les internautes peuvent investir via une plateforme de crowdfunding (finance participative).

Comme dans le microcrédit, la recherche de la plus-value n’est également plus la seule préoccupation lorsque l’on place son argent via les plateformes de crowdfunding, puisque l’internaute peut rentrer en contact, questionner l’entrepreneur et même conseiller le porteur de projet. C’est une nouvelle dimension sociale et participative qui s’offre maintenant aux investisseurs.

Les acteurs cités du micro-crédit en ligne

  • Kiva « Micro crédits, great stories »

Ce site américain est le seul site ayant acquis une taille mondiale, permettant de nombreuses économies d’échelles et rendant le système vraiment efficace.

Quelques chiffres pour Mars 2013 : plus de 200 millions de Dollars prêtés depuis la création du site ; près de 4500 de prêts financés en une semaine ; près de 2 millions de Dollars prêtés en une semaine ; Taux de remboursement : 99 % ( !)

En s’appuyant sur des associations locales et des ONG pour le remboursement, le site est devenu une vraie source de financement fiable. La force de ce système est sa capacité à rendre chaque acteur gagnant.

  • Babyloan « Les petits prêts font les grandes histoires »

Le pionnier français du microcrédit en ligne. Plus de 5 millions d’Euros prêtés à début 2013. Comme le décrit le site, « vous choisissez le ou les micro entrepreneurs que vous souhaitez aider, vous leur faites un micro-crédit, vous suivez votre argent et vous êtes remboursé. C’est pas plus compliqué ! »

Par Nicolas Dehorter & Lionel Slusny

Lionel Slusny

Offre un accompagnement à la création et au financement d'activités innovantes dans le secteur financier

3 commentaires

  • Z'entreprendre dit :

    Bel article, merci !
    Grâce à la force des réseaux de financement participatif les porteurs de projet peuvent réellement « tester » leur idées…avec un résultat concluant (ou pas!) à la fin.
    Certains réseaux de crowdfunding vont plus loin que la simple levée de fonds; par exemple sur zentreprendre l’accompagnement du porteur
    de projet est mis en avant grâce à un lieu d’échanges privilégié : car l’essentiel pour réussir est de rompre l’isolement de l’entrepreneur.
    L’investissement dans une entreprise, n’étant pas exclusivement financier…il faut savoir convaincre ses investisseurs et les rassembler!

    • Bulb In Town dit :

      Très bon article,
      Effectivement, le crowdfunding est l’avenir des petites entreprises de quartier qui souhaitent investir sans passer par une banque et des crédits à rallonge. Dans notre cas, sur Bulb in Town, ce levier permet aussi de se faire connaitre, d’acquérir de nouveaux clients. Les « micro investisseurs » aussi sont gagnants car ils bénéficient de contreparties attrayantes: réductions, cadeaux, etc… qui ne leur seraient pas accordés dans de cadre d’une transaction « classique ».

  • Jean-Pierre Canot dit :

    Quand on est incapable de traiter un problème avec des solutions simples qui ont fait leurs preuves, on invente des mots nouveaux, en langue anglaise ou en Globish si possible.

    Voilà donc le CROWDFUNDING ou financement par la populace! Personne ne s’est aperçu qu’il s’agit de la toute première étape d’un modèle millénaire, déjà connu à Babylone et qui a permis il y a plus de cent ans à notre agriculture de connaître le développement que l’on sait.

    Mais pour être poli tout le monde s’en fout, et plutôt que d’exiger que les banques jouent correctement leur rôle, ou de remettre à l’honneur le modèle coopératif et mutualiste abandonné même par la plupart de ceux qui en portent encore le nom, on préfère réinventer la toute première étape de ce modèle dont il ne sortira rien tant que l’on ne sera pas capable de la dépasser.

    Le drame est que les échecs répétés de l’Aide Publique au Développement où l’on a englouti en vain depuis des décennies des sommes énormes, tiennent à ce refus systématique de remettre à l’honneur un modèle sans égal, mais que des inconscients incompétents ont décidé de déclarer ringard.

    « C’est quelque chose qui marche assez bien dans la musique », a rappelé, sans rire, Fleur Pellerin la ministre déléguée chargée des PME qui souhaite faciliter ce type d’ânerie en France.
    Cela doit même marcher plus qu’assez bien dans la musique puisque c’est du pipeau !
    Chacun sait que la musique est avec les activités de pompes funèbres un élément d’avenir de la croissance les deux étant prises en compte dans le PIB alors tant mieux si ça marche assez bien !

    C’est ce genre de gamineries qui nous enfonce de plus en plus dans la crise ! Lamentable !

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