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Quelle est l’attitude des jeunes vis-à-vis des banques ? 

Par 23 septembre 2019Un commentaire3 minutes de lecture
les jeunes et la banque

Le site Quintess a récemment mené une étude concernant le regard des jeunes vis-à-vis de leur banque. En effet, le secteur financier s’est considérablement transformé au cours des dernières décennies. Les néobanques se multiplient et les offres sont de plus en plus nombreuses sur le marché. Dans ce climat très concurrentiel, la gratuité des services peut s’avérer très alléchante, notamment pour une jeune population aux faibles revenus. Alors, quelle est l’attitude des millenials à l’égard de toutes ces nouveautés ?

La banque des parents comme premier établissement financier

Laurent Bady, directeur conseil de Quintess l’affirme :

ça fait très longtemps que les banques travaillent pour créer du lien avec la famille, en passant par les parents qui sont prescripteurs.

Résultat : 62,4 % des 18-24 ans choisissent la banque de leurs parents pour être leur première banque. Oui mais voilà, sur la même tranche d’âge, ils sont aussi 6,3 % à détenir un second compte dans une néobanque. Pire encore, avant leurs 29 ans, 50 % des jeunes décident finalement de changer de banque.

La cause de l’infidélité des jeunes : des services jugés trop chers

Si les millenials ne sont pas réellement fidèles à leur première banque, c’est avant tout parce qu’ils la jugent souvent trop chère. 49 % des Français se disent attirés par les frais bancaires minimes, voir inexistants, des néobanques. En effet, la plupart d’entre elles ne facturent aucun frais de tenue de compte, tout en étant accessibles sans aucune condition de revenus. A contrario, les banques traditionnelles ont vu leurs tarifs augmenter ces dernières années (CF. Observatoire des tarifs bancaires). Par ailleurs, ces dernières prélèvent très souvent des frais importants lors des paiements et des retraits effectués à l’étranger. Or, la jeune génération voyage beaucoup plus que la précédente. La facture peut alors devenir très salée… 

Des clients déçus de la relation avec leur banque

Toutefois, même si la nouvelle génération est sensible aux bons plans, notons que les frais bancaires ne sont pas les seuls responsables de cette fuite des jeunes vers les nouveaux acteurs financiers. 57 % des millenials déclarent ne pas avoir confiance en leur conseiller. Il faut dire que 59 % d’entre eux n’estiment n’avoir jamais reçu de produits financiers réellement ciblés pour eux… D’ailleurs, lorsque les banques sont prévenues en amont de la résiliation de l’un de leurs clients, seules 8 % d’entre elles prennent la peine de les contacter pour leur faire une contre-proposition et ainsi essayer de les fidéliser.

Comme l’explique Constantin Wolfrom, CEO au sein de la néobanque Pumkin, à l’heure où le marché est extrêmement volatil, il est primordial de « vraiment se concentrer pour avoir des rythmes d’innovations réguliers et fréquents ». Les jeunes sont en quête d’offres qui leur ressemblent : plus mobiles, sans engagement, innovantes et adaptées à leur rythme de vie. Se renouveler, et se détacher de cette image parfois trop « classique », est donc devenu l’un des enjeux majeurs des banques traditionnelles. 

Lire l’article Quintess https://blog.quintess.fr/les-jeunes-et-la-banque/

David Audran

Responsable du blog CultureBanque. Expérience professionnelle en banque de détail, finance d'entreprise et analyse financière.

Un commentaire

  • Kponton dit :

    Les banques passent par les parents pour gagner d’autres clients via des prêts étudiants, Epargne etc..
    Les banques ont un retard par rapport aux remboursement et paiement instantané entre particuliers au profit d’autres acteurs comme Lydia…
    L’une des raisons qui justifie l’infidélité des clients sont les frais bancaires. En effet les jeunes avides des voyages font des retraits et paiement important à l’étranger ce qui pourrait saler l’addition au niveau des frais bancaires
    Il y’a également un manque de confiance de son conseiller: les clients estiment que les produits qui leurs sont proposés ne sont pas adaptés à leurs besoins
    Les banques de leur côté manquent d’actions pour retenir leurs clients mécontents

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