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La banque, championne du sponsoring sportif ! 

Par 1 juillet 2019Un commentaire5 minutes de lecture
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Dans ce partenariat gagnant-gagnant, chacun y trouve son compte : les banques redorent leur image, tandis que l’industrie du sport y voit une formidable aubaine financière !

Le sponsoring sportif en quelques chiffres

Un rapport de Nielson Sports annonçait le chiffre officiel de 2 milliards d’euros par an de dépenses consacrées au sport sur le plan mondial, payées par le secteur banques et assurances. Qui plus est, de récentes annonces laissent à penser que ce chiffre, déjà pharaonique, devrait encore s’accentuer dans les années à venir. En effet, des partenariats ont déjà été annoncés entre le groupe français BPCE et les Jeux Olympiques de Paris de 2024, ainsi qu’entre Allianz et le comité international olympique. Si le montant du partenariat JO-BPCE n’a pas été divulgué, des experts estiment que le chiffre se situerait entre 60 et 120 millions d’euros. Il faut dire que BPCE est coutumier du fait, puisque le groupe revendique 30 années de sponsoring sportif aux horizons très variés. Basket, rugby, handball, football, … Tous les domaines ou presque sont concernés !

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Voir la source : https://nielsensports.com/fr/comment-le-secteur-banque-assurance-concentre-t-il-ses-investissements-sponsoring/

Et le PDF : http://nielsensports.com/wp-content/uploads/2014/12/NielsenSports-Banque-Assurance-et-Sponsoring-Avril-2017.pdf

Le sponsoring, une stratégie d’image

Mais pourquoi un tel engouement des banques à l’égard du sport ? Tout simplement parce que ces disciplines sont associées à de nombreuses valeurs comme le dépassement de soi, le respect de l’adversité et le goût de l’effort. Autrement dit, le sport met en exergue des notions très positives. Or, en associant leur nom à toutes sortes de disciplines, les banques et les assurances bénéficient donc, elles aussi, d’une meilleure image.

Bon nombre de stades portent ainsi le nom de grandes enseignes : le Groupama Stadium, l’Allianz Riviera de Nice, … Or, le fait d’associer son image à un stade ou à une compétition semble être une stratégie particulièrement efficace.

À titre d’exemple, BNP Paribas est partenaire de Roland-Garros depuis 45 ans, ce qui lui vaut la troisième place de sponsor cité spontanément par les amateurs de tennis. Voir ci-dessous la vidéo des 40 ans de partenariat.

Comme un air de bataille navale !

Parmi les nombreux sports possibles, la voile est un domaine qui attire plusieurs établissements de la banque et de l’assurance. En effet, la voile est une discipline prestigieuse, ses compétitions sont très remarquées dans la presse et attirent les foules sur nos côtes. Elle reste pourtant très populaire avec des valeurs de proximité, d’humilité et de courage (les valeurs du marin). La voile professionnelle symbolise aussi l’audace des entrepreneurs (c’est un positionnement stratégique pour la banque). En interne, c’est un bon moyen de fédérer les salariés.

  • La Banque Populaire est active depuis des années ce qui lui confère une notoriété naturelle. Déjà présente sur les pontons, à la télévision, et dans les plus grandes courses, la banque étend également sa communication sur les réseaux sociaux !
  • Le Crédit Mutuel Alliance Fédérale va se jeter à l’eau dès 2019. La banque mutualiste va accompagner le skipper Ian Lipinski et concevoir un bateau Class40. Le Crédit Mutuel met en avant l’aspect innovant du partenariat car le monocoque de 40 pieds aura une étrave plus ronde que ses concurrents.
  • La fédération Crédit Mutuel Arkéa est sur le pont avec le « Team Arkéa Paprec ». Le 60 pieds est toujours en construction mais des courses sont prévues dès 2019. La banque bretonne est aussi partenaire de la Filière d’excellence de course au large Bretagne-CMB depuis 2011.

Les autres enjeux du sponsoring sportif

Au-delà de l’enjeu de notoriété, « il existe dans le sponsoring sportif un enjeu sur le bien-être des gens » pour la bancassurance, analyse Vincent Chaudel, expert Sport du cabinet de conseil Wavestone, interrogé par l’AFP. « Ces acteurs ont compris que l’augmentation de l’espérance de vie, la sédentarité et les mauvaises habitudes alimentaires allaient devenir des problèmes très importants à financer avec un impact sur leur modèle d’affaires, d’où l’accent mis sur le sport et la prévention », développe-t-il. En d’autres termes, par l’intermédiaire de ce partenariat, les assureurs militent en faveur de la pratique sportive et incitent leurs clients à faire du sport pour qu’à long terme, ils leur coûtent moins cher en termes de prise en charge médicale. 

LCL propose un placement « maillot jaune »

Si le sponsoring sportif est souvent établi par un échange financier, moyennant l’apparition du logo d’une enseigne lors d’une compétition, LCL a choisi d’innover en 2017 avec le placement « maillot jaune ». Célèbre partenaire du tour de France, LCL a proposé une solution d’investissement sur 10 ans, éligible au compte titres et à l’assurance vie. Lié à l’évolution des actions de la Zone Euro à travers l’indice Euro Stoxx 50, ce titre est également doté d’une protection du capital à l’échéance. Décidément, en matière de mécénat sportif, la banque et l’assurance n’en finissent plus de nous surprendre !

David Audran

Responsable du blog CultureBanque. Expérience professionnelle en banque de détail, finance d'entreprise et analyse financière.

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