Le rapport Liikanen est rédigé par un groupe d’expert nommé par la Commission Européenne dans le but de développer une réflexion sur une réforme bancaire européenne. Ce rapport a été publié le 02 octobre 2012.
Très attendu, le rapport laissait craindre un Glass Steagall Act : Une réforme américaine des années 1930 qui a influencé le paysage bancaire aux Etats-Unis durant des dizaines d’années, notamment par la séparation des activités banque de détail et de la BFI.
Le rapport Liikanen intervient quelques mois après :
- Volcker aux Etats-Unis
- Vickers en Grande Bretagne
Ainsi je vous invite à consulter notre article détaillant les propositions de changement de modèle bancaire : Volcker et Vickers !
La conclusion du rapport Liikanen préconise une séparation entre les activités de banques de détail et les activités les plus risquées dans des entités juridiques distinctes.
Similitudes avec Volcker ou Vickers ?
Comme Volcker les banques de dépôt ne pourront plus investir dans les activités risquées telles que le trading pour compte propres ou le private equity. Liikanen s’inspire également de Vickers en proposant la filialisation des activités risquées (Vickers propose la filialisation de la banque de dépôt).
Face à de telles mesures on peut se demander si le financement de l’économie réelle sauvegardé sera sauvegardé. En effet l’adaptation des banques peut entraîner une hausse des coût et la disparition de certaines activités de marchés utiles à l’économie.
Des questions importantes à se poser car 4 groupes bancaires français sont directement concernés :
Le rapport Liikanen ouvre la voie à une réforme du gouvernement socialiste français, dont le but est d’organiser la séparation des activités de dépôt et des activités spéculatives en France (CF : Moscovici le 20 septembre 2012) en plus des réformes Européenne (Liikanen) et Bâloises (Bâle 3).
Le financement de l’économie réelle est au centre des problématiques politiques et prudentielles, si le taux de croissance du crédit aux entreprises françaises est en baisse au S1 2012, la future Banque Publique d’Investissement devrait protéger les entreprises en cas de raréfaction du crédit, mais le coût du crédit risque d’augmenter…