Comme de nombreux secteurs d’activité, le milieu bancaire est directement impacté par les nouvelles technologies. Les bouleversements économiques actuels provoquent l’effacement de certains métiers, en faisant néanmoins émerger de nouveaux. La révolution digitale bouleverse tout sur son passage. Si de nombreux emplois ont déjà été engloutis, sommes-nous en train d’assister à la disparition du métier de banquier ?
Les emplois bancaires en nette diminution
Sous l’effet du numérique, les effectifs assimilés au métier d’employés de banque et d’assurance ont considérablement chuté. Alors que la population active a progressé de 21 % entre 1986 et 2016, ils ont connu une perte de 39 % sur cette même période. À ce jour, les banques et les assurances comptent 253 000 employés, contre 323 000 en 1986. Pire encore, depuis 2004, les effectifs d’employés de comptabilité ont diminué de près de 23 %. Les jeunes qui se forment actuellement à cette profession ne devraient même pas pouvoir exercer ce métier toute leur vie et seront par la suite obligés d’évoluer ou se réorienter. Bon nombre d’outils numériques permettent également désormais aux dirigeants et cadres d’entreprises de réaliser la plupart des actes administratifs eux-mêmes. Par conséquent, le métier de secrétaire de direction a diminué de 26 % au cours des 30 dernières années. On observe parallèlement une plateformisation de ce même métier. Selon des estimations, ce sont près de 2,1 millions d’actifs qui sont concernés par des métiers qui ont une forte probabilité de disparaître dans les prochaines années.
Source : Etude sur l’évolution des effectifs par métier depuis 1986, Données DARES, Institut Sapiens
Vers la création d’emplois dans des services périphériques ou spécialisés
S’il est très difficile d’imaginer des métiers encore inexistants, nous savons déjà que ces disparitions d’emplois se déverseront vers d’autres types de compétences. Ainsi, beaucoup de métiers périphériques à la finance se développent à l’heure actuelle. De nombreux professionnels se mettent désormais à leur compte dans les domaines du courtage ou de la gestion de fonds. La France est ainsi devenue l’une des premières places mondiales en termes de gestion d’actifs, avec 630 sociétés de gestion, dont 200 ont été créés au cours des cinq dernières années. Enfin les fintechs se développent en France, elles deviennent des concurrentes sérieuses aux banques.
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L’autre tendance qui se dégage concerne l’hyperspécialisation. Si les clients des agences bancaires peuvent désormais réaliser la plupart de leurs opérations eux-mêmes, ils auront toujours besoin d’une confirmation humaine ou d’un œil avisé pour concrétiser certaines de leurs décisions. Les conseillers se devront donc d’être plus pointus et spécialisés qu’autrefois.
Enfin, en matière de déontologie, de gestion des risques et de conformité, les emplois ont tendance à se multiplier, de façon à répondre aux exigences européennes toujours plus strictes. Il reste donc de nombreuses possibilités pour continuer votre carrière bancaire!