Malgré la récente crise sanitaire, les banques françaises ont su préserver leur équilibre, démontrant ainsi leur solidité financière. En 2021, leur rôle est plus que jamais de soutenir l’économie. L’heure est à la reprise, ce qui se matérialise aussi par un attrait toujours important des salariés en faveur du domaine bancaire. Le Groupe Page a ainsi réalisé un bilan et a notamment dressé une étude de rémunération dans le milieu bancaire. Voici ce qui ressort de cette analyse…
Quelle rémunération pour les employés de la banque de réseau ?
Commençons d’abord par observer la banque de réseau, c’est-à-dire tous les métiers présents dans les agences bancaires physiques, dont le rôle est essentiellement de vendre des produits et des services, tout en prodiguant des conseils à la clientèle. Il s’agit de toutes les fonctions participant à la collecte de l’épargne ou des dépôts, à la gestion des moyens de paiement, à la distribution des crédits et à la banque de détail.
Pour l’heure, certains métiers attirent particulièrement les convoitises des salariés bancaires :
- Le conseiller clientèle particulier : sa rémunération varie de 28 000 à 32 000 € brut annuels sans ancienneté, à 40 000 € environ lorsqu’il a 5 à 15 ans d’ancienneté ;
- Le conseiller clientèle professionnel : son salaire est compris de 32 000 à 40 000 € brut annuels sans ancienneté, et jusqu’à 48 000 € après cinq ans dans l’entreprise ;
- Le chargé d’affaires PME/PMI : son niveau de salaire est comparable à celui du conseiller clientèle professionnel, même s’il peut espérer gagner plus en fin de carrière, tout comme le chargé d’affaires d’entreprises ;
- Le conseiller en gestion de patrimoine et le directeur d’agence : ils ont une rémunération comprise entre 33 000 et 40 000 € sans ancienneté, et jusqu’à 55 000 € brut annuels lorsqu’ils affichent 15 ans d’expérience ;
- L’analyste crédit : son salaire démarre à 30 000 et va jusqu’à 55 000 € brut annuels.
Quelle rémunération pour les fonctions support des banques ?
Sans contact avec la clientèle, les fonctions support des banques sont néanmoins indispensables au bon fonctionnement des établissements financiers. Les postes les plus plébiscités sont les suivants :
- Le gestionnaire ALM : il affiche un salaire de 38 000 € à 90 000 € brut par an ;
- Le responsable comptable : de 45 000 € à 75 000 € annuels brut ;
- Le contrôleur de gestion : de 35 000 € à 70 000 € par an ;
- Le compliance office et le contrôleur interne : de 34 000 à 75 000 € annuels ;
- L’analyste des risques : de 35 000 € à 65 000 € par an.
Le salaire des employés des activités de marché
Certaines activités de marché ont également le vent en poupe et affichent des rémunérations particulièrement séduisantes :
- Le gérant privé et le gérant sous mandat : leur rémunération est comprise entre 40 000 € annuels bruts en début de carrière et 100 000 € après 15 ans d’expérience ;
- Le banquier privé : sa rémunération démarre à 38 000 €, mais peut s’élever jusqu’à 130 000 € brut annuels en fin de carrière ;
- Le data scientist : plus tourné vers les chiffres, il démarre sa carrière à 45 000 € brut annuels et son salaire peut ensuite aller jusqu’à 100 000 € ;
- Le relashionship manager : ce leader charismatique affiche un salaire de 38 000 € à 90 000 € brut annuels ;
- Le gestionnaire middle-office marché, le gestionnaire back-office marché et le gestionnaire KYC Lab : leur rémunération est comprise entre 28 000 et 50 000 € brut annuels.
L’attractivité des métiers « risques »
Alors que le nombre de réglementations, de lois et de directives ne cesse d’augmenter dans le milieu bancaire, les métiers en lien avec le risque et la conformité semblent attirer de plus en plus de candidats pour y faire carrière.
Parce que les exigences de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution sont plus nombreuses, et suite à quelques amendes record infligées à la suite de manquements, le secteur financier a été confronté à une rapide prise de conscience. Gérer les risques est devenu un enjeu primordial. Il a donc fallu s’adapter rapidement et les effectifs de cette filière ont augmenté de plus de 50 % entre 2012 et 2019. Plus que jamais, les métiers de la filière conformité attirent de nombreux candidats. Ils représentaient 2,4 % des effectifs de la banque il y a cinq ans. Aujourd’hui, leur poids est de 3,7 %. La fonction risque, quant à elle, représente 4,20 % de l’effectif total.
Source de l’étude PageGroupe : https://www.michaelpage.fr