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Les défis de l’acquisition immobilière en 2023

Par 9 avril 2023Aucun commentaire3 minutes de lecture
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L’année 2023 est marquée par des difficultés considérables pour les ménages français qui souhaitent investir dans l’immobilier. La conjonction de plusieurs facteurs, tels que la réglementation du HCSF, la hausse des taux d’intérêt des crédits, la flambée des coûts de construction et la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19, rendent l’acquisition immobilière plus difficile que jamais.

Le plafonnement du taux d’endettement des ménages à 35 % et sur une durée maximale de 25 ans par le HCSF est une mesure qui vise à limiter les risques d’endettement excessif des ménages et à garantir la stabilité financière du marché immobilier. Cette réglementation a été mise en place en 2020 et a déjà eu un impact significatif sur les prêts immobiliers. En effet, les banques sont contraintes de respecter plus strictement le taux d’endettement de 35% même si la capacité de remboursement des emprunteurs est supérieure. Cette réglementation a pour conséquence une baisse du pouvoir d’achat immobilier des ménages, puisqu’ils ne peuvent plus emprunter autant qu’avant.

En parallèle, les taux d’intérêt des crédits immobiliers ont augmenté ces derniers mois en raison de la hausse des taux directeurs voulue par la BCE pour freiner l’inflation. Cette situation entraîne une augmentation du coût du crédit immobilier et a pour effet de diminuer le nombre de dossiers acceptés par les banques. Les ménages doivent ainsi disposer d’un apport plus important pour pouvoir emprunter et réaliser leur projet d’acquisition immobilière.

De plus, la flambée des coûts de construction liée aux normes environnementales RE2020 des constructions rend également l’acquisition immobilière plus difficile. En effet, ces normes environnementales ont pour but de limiter l’impact des constructions sur l’environnement et de favoriser les économies d’énergie. Cependant, elles entraînent des coûts supplémentaires pour les constructeurs et les acheteurs, ce qui a pour effet de faire augmenter le prix des logements neufs.

La crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine ont également eu des conséquences sur le marché immobilier. La forte reprise économique post-COVID suivie des tensions liées à la guerre, constituent un cocktail inflationniste (l’offre ne suis plus la demande). Ces évènements ont entraîné une hausse des prix des matières premières, en particulier dans le secteur de la construction, ce qui a pour effet d’augmenter le coût des travaux et donc le prix des logements.

Dans ce contexte difficile, l’acquisition immobilière passe par une planification financière rigoureuse, avec une anticipation des coûts et un apport plus important. Les ménages doivent également être prêts à faire des concessions sur leur projet immobilier, en choisissant des biens moins chers ou en reportant leur projet d’acquisition. Dans certains cas, les refus de financement peuvent également se produire, car les banques sont de plus en plus sélectives dans l’octroi.

David Audran

Responsable du blog CultureBanque. Expérience professionnelle en banque de détail, finance d'entreprise et analyse financière.