Une des meilleures alternatives au financement bancaire est sans doute le financement obligataire. Plutôt que de rechercher de l’argent auprès des banques plutôt frileuses, l’entreprise peut émettre des titres de créances négociables auprès d’investisseurs.
Les grandes entreprises se tournent facilement vers le financement obligataire pour diversifier leurs financements, mais ce mode financement reste encore peu accessible aux entreprises de taille insuffisante et moins bien notées.
Un emprunt obligataire est personnalisable par l’entreprise et les conditions de souscription sont choisies de façon commerciale pour attirer les investisseurs que ce soit en terme de maturité, de rendement (coupon de l’obligation) ou d’option, notamment la conversion ou le remboursement en action.
Le Crédit Foncier a effectué une émission obligataire de prêt d’un milliard d’euros auprès des particuliers. Pour l’établissement de crédit, un financement de ce type n’avait plus été fait depuis 2002. Par ailleurs il faut noter le caractère innovant de cette offre car elle n’a pas bénéficié d’une émission classique, en effet une partie de l’opération a été distribué par internet sur un site web dédié, pour le reste des intermédiaires spécifiques ont été choisis tels que des banques en lignes et des banques privées.
L’obligation permet donc aux entreprises de se financer autrement que par crédit bancaire. Cependant les conditions de remboursement sont figées à l’avance. Il faudra rembourser les intérêts et le nominal de l’obligation aux dates prévues. D’un point de vu stratégique ce type d’émission permet de renforcer la structure financière de l’entreprise sans se retrouver dilué au capital.
Le recours à ces innovations démontre que le financement obligataire souffre lui aussi d’un manque de liquidité. D’autres entreprises ont fait des appels publics à l’épargne telle que EDF en 2009 ou certaines régions françaises (Pays de Loire,Limousin, Auvergne). Cependant les placements privés de ce type sont plutôt réservés aux émetteurs bénéficiant d’une forte notoriété.
Cepeandant, le marché de la dette obligataire est pratiquement fermé aux PME. Ce sont les critères de taille des émissions et la qualité des signatures qui ne correspondent pas aux plus petites entreprises.
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