L’Observatoire Crédit Logement est né de la synergie entre Crédit Logement, une société spécialisée dans la garantie des prêts immobiliers aux particuliers, et CSA Research, un expert des études marketing sur l’ensemble des secteurs clés de l’économie. Ainsi, l’Observatoire Crédit Logement dresse régulièrement des rapports quant à l’évolution du marché de l’immobilier en France. Aujourd’hui, deux types d’acquisitions se font face : le neuf et l’ancien. Voyons donc les similitudes et les différences que l’on constate à la fin de l’année 2017 sur ces deux secteurs.
Le marché de l’ancien
Des taux en augmentation
Si les taux de crédit restent exceptionnellement favorables à l’acquisition immobilière, nous constatons tout de même une augmentation globale de ces derniers, de 23 points de base sur le marché de l’ancien depuis novembre 2016.
Le taux moyen se fixe ainsi à 1,56 % en décembre 2017.
Un marché en recul
La vitalité du marché de l’ancien semblait exceptionnelle au début de l’année 2017. Pourtant, depuis début avril, l’activité a commencé à s’affaiblir. Ainsi, on constate un recul de 11,1 % du montant de la production de crédits entre le quatrième trimestre 2016 et le quatrième trimestre 2017.
Une meilleure solvabilité de la demande
Après une année de dégradation, l’indicateur de solvabilité de la demande se ressaisit. Le maintien de bonnes conditions de crédit et la transformation de la clientèle (meilleur apport personnel et revenus plus élevés) permettent de compenser l’augmentation des prix de l’immobilier.
Un coût relatif des opérations en forte hausse
Enfin, les tensions sur le coût relatif des opérations se sont renforcées au cours de l’année 2017, ne faisant que confirmer un constat déjà établi. Il s’élève aujourd’hui à 4,7 années de revenus, ce qui correspond à l’un des niveaux les plus élevés depuis le début des années 2000.
Le marché du neuf
Une hausse des taux de crédit
Les taux de crédit dans le marché du neuf suivent la même courbe que ceux des acquisitions dans l’ancien. Ils marquent aussi une augmentation de 23 points de base depuis novembre 2016. Cependant, le taux moyen en décembre 2017 reste légèrement plus bas dans le neuf : 1,53 % en décembre 2017, contre 1,56% dans l’ancien.
Un recul de la demande
Comme pour le marché de l’ancien, le marché du neuf a aussi ralenti son activité depuis le début du printemps. Un léger rebond de la demande a néanmoins été constaté en novembre. Il reste cependant insuffisant pour inverser la tendance récessive du marché. La demande a diminué de 3,2 % entre le quatrième trimestre 2016 et le quatrième trimestre 2017.
Un décrochage de l’indicateur de solvabilité
Contrairement au marché de l’ancien, le marché du neuf marque un recul de l’indicateur de solvabilité. En effet, la hausse rapide du coût des opérations immobilières au cours de la dernière année a fortement pesé sur cette donnée.
Un coût relatif des opérations très élevé
Comme le marché de l’ancien, le marché du neuf est marqué par un coût relatif des opérations très élevé, de 4,9 années de revenus au quatrième trimestre 2017, soit l’un des taux les plus hauts constatés depuis le début des années 2000.
Vous l’aurez compris, de manière générale, les tendances sur le marché du neuf et de l’ancien se suivent. Les taux ont tendance à augmenter, ainsi que le coût relatif des opérations. La demande subit actuellement une légère baisse, moins marquée dans le neuf. Seul l’indicateur de solvabilité diffère, affichant des résultats bien plus favorables sur le marché de l’ancien.