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Le microcrédit, une solution pour faire face à l’exclusion

Par 1 mars 2018Aucun commentaire4 minutes de lecture
micro crédit

Né dans le tiers-monde, le microcrédit se démocratise peu à peu en France. Ce système d’entraide et de solidarité consiste à prêter de petites sommes à des bénéficiaires ne pouvant normalement pas prétendre à un crédit classique. Le microcrédit est conçu pour tous ceux qui ont des difficultés à accéder aux prêts standards. Il doit permettre de réaliser certains projets professionnels ou personnels d’insertion.

L’histoire du microcrédit

Le microcrédit est né au Bangladesh grâce à Muhammad Yunus, économiste et fondateur de la Grameen Bank, et détenteur du prix Nobel de la paix de 2006 pour avoir « favorisé le développement économique et social de populations pauvres ». Peu à peu, cette méthode de financement s’est répandue dans le monde. Le microcrédit est alors arrivé en France à la fin des années 80.

Le microcrédit français en quelques chiffres

Le microcrédit en France s’adresse tout autant à des professionnels qu’à des particuliers. Au total, il génère 1,3 milliards d’encours. En 2015, 187 000 microcrédits professionnels ont été distribués pour un montant moyen de 6000 €. 75 000 microcrédits personnels ont également été octroyés, pour une somme de 2200 € en moyenne.

Le fonctionnement du microcrédit en France

Le microcrédit professionnel

Les projets professionnels constituent la majeure partie des financements par microcrédit. Dans ce cas, il s’agit souvent d’aider à la création, à la reprise ou au développement d’une petite entreprise. Par ailleurs, la plupart des microcrédits professionnels concerne le secteur tertiaire. Ce financement permet de démarrer ou de reprendre une activité et d’acquérir les équipements nécessaires.

Le microcrédit personnel

Néanmoins, le microcrédit peut aussi servir à financer des projets personnels. Dans ce cas, il s’agit d’aider à la réinsertion sociale, pour trouver un emploi, un logement, une formation ou aider à la mobilité.

La convergence de plusieurs acteurs

Le microcrédit français a une spécificité par rapport à celui d’autres pays. Il fait converger plusieurs acteurs comme des associations, des services publics ou des établissements bancaires. Ainsi, des organismes compétents accompagnent les projets, les rendant plus sûrs et faisant, dans le même temps, baisser le coût des microcrédits. L’État intervient également dans certains cas, par le biais de la garantie du Fonds de Cohésion Sociale.

Le microcrédit, un système avantageux socialement mais coûteux

Le microcrédit concerne le plus souvent des sommes peu élevées comparativement aux prêts classiques octroyés par les banques. En général, les microcrédits personnels s’étendent de 300 à 5000 € et les microcrédits professionnels n’excèdent pas 25 000 €. La durée de ces prêts est également assez courte, de six mois à trois ans pour les projets personnels et quatre ans maximum pour les crédits professionnels. Si le microcrédit a un impact social très positif, il est également très coûteux. Les microcrédits sont toujours soumis à des taux fixes qui restent élevés compet tenu des importants coûts de gestion et des risques élevés de non-remboursement. Ils permettent néanmoins de lutter contre des situations sociales très précaires et sont en ce sens une solution durable de création et de maintien de l’emploi.

Faustine Pascal

Rédactrice Web pour CultureBanque. Expérience professionnelle en Banque, Finance et Assurance.

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