L’écosystème fintech foisonne de pépites qui ont déployé des fonctionnalités indispensables pour les consommateurs afin de leur faciliter la vie au quotidien. C’est le cas de l’assistant d’épargne britannique Plum, qui peut être littéralement traduit par Prune, au regard de son logo et des couleurs de l’application et de la carte bancaire.
Plum a développé une technologie qui repose sur la DSP2, et donc de l’utilisation des données bancaires via l’agrégation, et l’usage de plus en plus de courant de l’intelligence artificielle.
Plum c’est qui ?
Créée en 2016, Plum fait partie des fintech pan-européenne, à l’instar de N26, de Revolut, de Bunq ou de Raisin. Elle opère désormais dans dix pays : Royaume-Uni, son marché domestique, France, Espagne, Irlande, Belgique, Italie, Portugal, Pays-Bas, Grèce et Chypre. Aujourd’hui, Plum compte près de 1,7 millions d’utilisateurs en Europe, selon Forbes, dont 100 000 en France (Le Monde).
Plum c’est quoi ?
Plum n’est pas une néo-banque. Elle représente un outil de bien-être financier qui s’ajoute aux services bancaires traditionnels. Grâce à l’agrégation, elle permet de calculer de manière automatique une somme d’argent qui peut être épargnée, et ce, en analysant les dépenses et les recettes. L’utilisateur dispose ainsi d’une somme d’argent qu’il peut mettre de côté dans des pockets. Ces derniers sont des sous-comptes d’épargne par objectif. Selon la formule choisie par l’utilisateur, le nombre de pockets varie. Fait non négligeable, l’analyse peut accélérer les montants à épargner : sauvage, ambitieux, confiant, normal, chill, timide. Les montants épargnés sont répartis sur plusieurs pockets, à la main du client, en fonction d’un pourcentage choisi.
Des fonctionnalités d’épargne optionnelles, en se basant sur des critères If this, then that (si ceci alors cela) améliorent la capacité à épargner. Parmi ces crières, le virement programmé, la fonction Jours de paye qui permet de programmer un montant choisi et une date, l’Arrondi par carte, Jours pluvieux et le Défi 52 semaines.
Ces deux derniers services sont différenciants sur le marché. Jours pluvieux met automatiquement de l’épargne quand il pleut avec un montant décidé une fois de plus par l’utilisateur : grosse averse, giboulée de printemps, crachin normand, goutte à goutte et rosée matinale.
Le Défi 52 semaines met automatiquement de côté un euro la première semaine, deux euros la deuxième semaine, et ainsi de suite jusqu’à obtenir 1 378 euros sur un an, soit 52 semaines.
Plum, ludique et fondé sur le nudge
Au fur et à mesure, Plum s’est enrichi d’une carte bancaire prépayée, qui peut être alimentée par ce système d’épargne. Dans ce cas, elle peut être utilisée pour des dépense spécifiques comme les loisirs. Récemment elle a introduit des fonctions de trading, en partenariat avec Bitpanda – partenaire Revolut et de Lydia – et d’une plateforme d’échanges de cryptomonnaies.
Le business model de Plum est basé sur la monétisation et l’usage de ses services.
Plum compte trois formules, l’une gratuite qui permet à l’utilisateur de disposer d’un pocket, de l’analyse des dépenses et des recettes et l’accès au trading. La seconde, à deux euros par mois, Plum Pro, et enfin Plum Premium, à 9,99 euros, sont bien plus riches, en comprenant du cashback, davantage de pockets.
En France, Plum compte parmi ses concurrents Cashbee et dans une moindre mesure les néo-banques Revolut, N26, Bunq ou encore Ma French Bank, qui ont mis en place des fonctionnalités d’épargne sous forme de coffres, comprenant objectifs d’épargne et arrondi par carte bancaire, sans pour autant agréger des comptes tiers et permettre de mettre de côté par le biais de suggestions automatisées.
La question est désormais de savoir si elle va réussir son pari, alors que de nombreuses solutions ont dû jeter l’éponge faute de modèle économique solide. En France, Bruno et Yeeld, Moka y ont laissé des plumes.